Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de vivre le cancer.

Confrontée au cancer, chaque personne réagit différemment selon son tempérament, le type de cancer dont elle est atteinte, le plan de traitement, sa situation personnelle et familiale, etc. Des réactions telles que colère, anxiété, déprime, culpabilité, peur, inquiétude, doute, stress, difficultés à tolérer l’attente des résultats médicaux ou les effets des traitements, sont prévisibles.

Lorsqu’on est adolescent ou jeune adulte, des défis propres à notre tranche d’âge se présentent à nous. Par exemple :

  • Développer et/ou consolider une relation amoureuse
  • Poursuivre des études et/ou s’engager dans une carrière
  • Projeter d’avoir une famille et/ou être parent de jeunes enfants

Avec un diagnostic de cancer, ces défis peuvent se révéler plus difficiles à relever.

Selon la Dre Marika Audet-Lapointe, psychologue, neuropsychologue chacun a sa façon de composer avec le défi émotionnel de vivre avec le cancer. Que ce soit pour la personne atteinte d’un cancer ou pour son entourage, une façon de s’adapter est d’identifier la source du stress psychologique. Puis, dans la mesure du possible, de trouver une façon de l’apaiser. Une stratégie efficace est de s’informer et de bien comprendre la situation en discutant avec le médecin, de participer au choix de traitement et de bien en saisir les étapes. Une autre stratégie consiste à cultiver la vie, en se permettant des petits projets, des plaisirs, seul ou avec son entourage.

Trucs susceptibles de vous aider à gérer vos émotions

Parfois, le simple fait de trouver une oreille attentive, d’avoir des réponses à vos questions ou encore d’échanger avec un autre jeune qui a vécu une expérience semblable à la vôtre peut être très utile. Faire de l’activité physique, de l’art-thérapie, de la massothérapie, du yoga ou encore participer à des groupes d’entraide est aussi efficace.

Vous pouvez profiter de ces services ou en savoir plus en contactant la Fondation québécoise du cancer au 1 800 363-0063. N’hésitez pas à appeler!

Une infirmière est disponible du lundi au vendredi entre 9 h et 17 h pour vous écouter, répondre à vos questions et vous diriger vers d’autres ressources au besoin. Elle peut également remplir avec vous la demande pour un jumelage téléphonique ou pour une consultation avec une psychologue.

Ai-je besoin d’une aide professionnelle?

QUESTIONNAIRE D’AUTO-ÉVALUATION

Le questionnaire qui suit pourra vous aider à déterminer si des services d’intervention psychosociale vous seraient utiles. Tous les patients éprouvent ces symptômes à des degrés divers; il n’y a ni bonne, ni mauvaise réponse.

Au cours des deux dernières semaines

1
 (jamais) 
2
 (jamais) 
3
 (jamais) 
4
 (jamais) 
5
 (toujours) 
1. J’ai vécu de l’anxiété ou de l’inquiétude au sujet du cancer et du traitement que je reçois.
2. Je me suis senti(e) déprimé(e) ou découragé(e).
3. J’ai été irritable ou particulièrement colérique sans parvenir à bien me contrôler
4. Mes habitudes de sommeil ont changé.
5. Mon appétit a changé.
6. J’ai eu de la difficulté à me concentrer à l’école au travail ou à la maison, ou en faisant des choses courantes comme naviguer sur le Web ou regarder la télévision.
7. Le cancer et son traitement ont nui à mes activités quotidiennes.
8. Le cancer et son traitement ont nui à ma vie familiale ou sociale.
9. Le cancer et son traitement ont nui à ma vie sexuelle.
10. La douleur et l’inconfort m’ont forcé(e) à restreindre mes activités.
11. Le cancer m’a causé des problèmes physiques, émotifs ou financiers.
12. Le cancer et son traitement ont modifié mon apparence et cela me préoccupe.
13. J’ai eu de la difficulté à composer avec le stress que je vivais.
14. Ma qualité de vie au cours des deux dernières semaines a été difficile.

 

Si un bon nombre de vos réponses se trouvent dans les colonnes quatre ou cinq, il se peut que vous viviez une détresse importante. Vous devriez peut-être songer à en discuter avec un professionnel de l’équipe interdisciplinaire en vue de rencontrer un intervenant psychosocial. À noter que ce questionnaire a pour objectif de fournir des pistes pour vous aider à identifier vos besoins. Il n’a pas de valeur diagnostique.

Source : Association canadienne d’oncologie psychosociale. Vivre avec le cancer un bouleversement affectif. 2003. Web 14 février 2017  http://capo.ca/docs/Cancer_Fre.pdf

Comment un intervenant psychosocial pourrait-il m’accompagner à travers la maladie?

Les travailleurs sociaux et les psychologues sont là pour vous aider à faire face à vos craintes et à mieux vivre vos émotions. C’est leur rôle de vous soutenir et de vous aider à vous adapter à votre nouvelle situation. Ils peuvent :

  • Contribuer à répondre à vos interrogations concernant les études, le travail, les finances.
  • Aborder vos problèmes physiques comme la douleur, les nausées, les problèmes de sommeil et vous aider à trouver les ressources pour mieux les gérer.
  • Vous aider à apprendre à bien vivre avec votre apparence, même si celle-ci change.
  • Vous aider à vous affirmer et à conserver votre autonomie dans vos différentes prises de décisions.
  • Passer en revue avec vous les ressources de soutien spécifiques aux jeunes adultes.
  • Vous soutenir dans vos interrogations sur votre situation amoureuse.
  • Vous aider à naviguer dans les échanges avec vos amis, votre famille, votre réseau social.
  • Vous accompagner dans vos questionnements sur vos priorités, sur votre futur.

Qui consulter ?

L’équipe de soins de l’établissement où vous êtes suivi pourrait compter un travailleur social en oncologie. Son rôle est de vous aider à faire face aux difficultés d’adaptation liées à la maladie et à ses conséquences sur le plan psychosocial. Elle pourrait également compter un psychologue qui s’est spécialisé pour travailler avec les personnes touchées par le cancer*. Parlez-en à votre infirmière pivot ou votre oncologue. Ils pourront vous mettre en contact avec l’un ou l’autre de ces professionnels.

Vous pouvez aussi joindre une infirmière de la ligne Info-cancer au 1 800 363-0063. Elle pourra vous aider ou vous orienter vers d’autres ressources d’aide à l’extérieur du milieu hospitalier ou encore vous orienter vers la bonne personne à l’intérieur même du système hospitalier.

Dans tous les cas, soyez assuré qu’il existe de l’aide pour vous! N’hésitez jamais à en demander.

Pour plus d’information sur les rôles des différents professionnels

 

*Pour le moment, il n’existe pas de formation universitaire académique spécifique en oncologie pour les psychologues. Cependant les futurs psychologues peuvent obtenir une formation clinique en choisissant de faire leur internat professionnel au sein d’un département d’oncologie à l’hôpital, tout comme ils peuvent choisir de faire leur thèse de doctorat dans une thématique spécifique à l’oncologie. Si vous choisissez de consulter un psychologue en privé, nous vous suggérons fortement de demander lors de la première prise de contact téléphonique ou par courriel avec le professionnel quel est le pourcentage de personnes touchées par le cancer parmi ses patients et quel est ainsi son degré d’expérience en la matière. Vous pouvez consulter le service de référence de l’Ordre des psychologues du Québec avec leur système de recherche par critère, en indiquant « cancer » comme motif de référence. https://www.ordrepsy.qc.ca/trouver-de-aide

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