Les traitements contre le cancer peuvent parfois occasionner des effets secondaires. Certains patients ne ressentent aucun malaise, mais d’autres en éprouvent. Si c’est votre cas, ne vous alarmez pas.

En réalité, les effets secondaires, souvent passagers, peuvent varier selon le traitement, l’endroit où il est appliqué et la sensibilité de chaque individu.

Les effets secondaires les plus fréquents sont regroupés ici, bien que la liste ne soit pas exhaustive.

Appareil urinaire (boire beaucoup!)

L’appareil urinaire comprend deux reins qui filtrent le sang pour en éliminer les déchets qui seront excrétés par l’urine. L’urine ainsi formée traverse deux canaux (uretères) pour rejoindre la vessie, où elle séjournera entre les mictions avant d’être finalement évacuée par l’urètre.

La destruction des cellules cancéreuses augmente la quantité de déchets qui doivent être filtrés par les reins; il est donc important de leur fournir la quantité de liquide nécessaire pour bien éliminer ce surplus.

Conseil utile
Buvez autant de liquide (eau, jus, soupe, yogourt, lait malté, etc.) que possible, soit environ 10 verres par jour. En cas d’indication contraire, demandez conseil à l’équipe médicale.

Appétit

Dans la majorité des cas, les personnes atteintes de cancer recevant de la chimiothérapie témoignent de troubles de l’appétit, tels que la perte d’appétit et l’anorexie. D’une part, ces problèmes sont les effets du cancer et de ses traitements et, d’autre part, ils découlent de facteurs émotifs et sociaux liés à la maladie. Ces troubles de l’appétit compromettent non seulement la qualité de vie, mais aussi l’état de santé de la personne atteinte de cancer.

Conseils utiles

  • Profitez des moments les plus actifs et favorables pour :
    • Manger des aliments à valeur nutritive optimale pour bâtir des réserves d’énergie.
    • Manger selon votre appétit, même en dehors des heures des repas.
    • Préparer des plats surgelés qui seront appréciés dans les moments difficiles.
  • Prenez de petites collations durant la journée et choisissez des aliments riches en protéines et en calories:
    • lait malté, crème glacée, beurre d’arachides;
    • fromage râpé sur les légumes, dans les soupes, les pot-au-feu, les plats en sauce; desserts à base d’œufs tels les poudings et les flans;
    • addition de lait en poudre aux céréales, aux œufs brouillés, aux sauces, aux crèmes et aux desserts.
  • Faites des repas une occasion de plaisir et de détente :
    • Portez une attention particulière à l’ambiance et dressez le couvert avec soin.
    • Mangez le plus souvent possible en agréable compagnie.
    • Stimulez l’appétit par les sens de l’odorat et de la vue.
    • Privilégiez les aliments servis à la température ambiante qui se tolèrent mieux que les repas chauds.
    • Faites un peu d’exercice avant les repas.
    • Consommez un apéritif, sauf contre-indication, comme un verre de bière ou de vin.
    • Maintenez une bonne hygiène buccale.
    • Planifiez les repas en fonction des fluctuations de votre appétit.
    • Optez pour une cuisson légère, sans friture, plus facile à digérer.
    • Évitez de boire durant les repas. Manger lentement et mastiquer bien.
    • Consommez vos liquides, comme les boissons et les soupes, à la fin des repas.
    • Gardez vos aliments favoris à portée de main.
    • Variez votre menu en utilisant des mets congelés en portions individuelles.
    • Acceptez l’aide de votre entourage pour la préparation de vos repas.

Bouche et gorge

Les muqueuses de la bouche et de la gorge sont des tissus très fragiles. Par le fait même, elles sont plus sensibles aux traitements. Rappelez-vous que leur guérison sera plus rapide si vous mangez bien.

Avant de commencer les traitements contre le cancer, il peut être souhaitable de consulter votre dentiste (vérification caries, irritation des gencives, etc.). Parlez-en avec votre médecin.

Conseils utiles

  • Mangez comme d’habitude, mais modifiez la texture de vos aliments pour ne pas irriter votre bouche et votre gorge.
  • Faites cuire les aliments plus longtemps qu’à l’habitude et utilisez un mélangeur électrique.
  • Ajoutez du bouillon, l’eau de cuisson des légumes, des soupes au lait ou des soupes claires aux aliments déjà cuits.
  • Consommez des aliments pour bébés, si vous n’avez pas envie de cuisiner. Placez ces aliments au congélateur environ 5 minutes avant de les consommer. Givrés, leur goût est encore plus agréable.
  • Mélangez les viandes en purée dans les soupes, potages, crèmes et purées de légumes.
  • Moudre les noix et graines en fine poudre et mélangez-les au yogourt, crème glacée, compote de fruits.
  • Évitez :
    • Les épices fortes et piquantes (cari, chili, piment fort, etc.). Privilégiez les assaisonnements doux comme les fines herbes et la poudre d’oignon.
    • Les aliments vinaigrés ou acides (citron, orange, etc.).
    • Les aliments très salés ou durs (crudités, pain grillé, noix, etc.).
    • Les aliments brûlants : laissez-les tiédir.
    • De fumer du tabac et de consommer des boissons alcoolisées.

Passez votre repas au mélangeur

Si vous éprouvez des douleurs à la bouche et à la gorge et que vous ne pouvez tolérer les repas solides, les aliments passés au mélangeur représentent la solution idéale. En modifiant la texture de vos aliments au mélangeur, vous pourrez adopter le menu familial en tout temps et même essayer de nouvelles recettes.

Quelques astuces pour un meilleur mélange

  • Assurez-vous que la viande soit bien cuite avant de la mettre dans le mélangeur.
  • Coupez les aliments cuits et le pain en cubes.
  • Faites fondre le beurre et la margarine avant de les ajouter pour qu’ils se mélangent mieux aux autres aliments.
  • Ajoutez suffisamment de liquide pour obtenir la consistance voulue. Une partie de liquide pour une partie de solide donne habituellement une consistance normale.
  • Assaisonnez moins vos recettes, car le goût est plus accentué dans un repas liquide que dans un repas solide.

Stomatite

La stomatite est une inflammation de la bouche qui affecte en premier lieu la membrane muqueuse buccale, le voile du palais, la partie antérieure de la langue et le plancher buccal. La stomatite est provoquée par certains médicaments de la chimiothérapie, mais n’affecte pas toutes les personnes dans la même mesure. Les premiers signes apparaissent 5 à 14 jours après l’administration de la chimiothérapie et guérissent 3 ou 4 semaines après la dernière administration. Les autres causes incluent une carence en protéines, une hydratation insuffisante et une hygiène buccale inadéquate.

Signes et symptômes

  • Rougeur et gonflement à la commissure (point de jonction) du tissu muqueux et des lèvres.
  • Légère sensation de dessèchement et de brûlure dans la bouche.
  • Apparition de taches blanches sur la langue et la membrane muqueuse, accompagnées d’un goût métallique dans la bouche; ces taches s’arrachent facilement et découvrent une surface rouge et ulcérée.
  • Éruption, surtout sur les lèvres, de vésicules (boursouflures) douloureuses et irritantes, qui causent une démangeaison et contiennent du pus (herpès simplex).
  • Érosions douloureuses qui se présentent comme des renflements blanchâtres non purulents et apparaissent partout dans la bouche.

Conseils utiles

  • Prendre une collation riche en protéines après la séance de traitement.
  • Se reposer, en position assise, dans une pièce calme (éviter de s’étendre au moins deux heures après avoir mangé).
  • Avertir l’équipe médicale si les vomissements se produisent de six à huit heures après le traitement ou s’ils vont en s’intensifiant.
  • Examiner la bouche tous les jours, matin et soir, et noter tout changement dans l’aspect et la texture de la cavité buccale, des lèvres, des gencives, des dents, de la salive et de la langue.
  • Surveiller toute modification du goût dans la bouche et des perceptions gustatives.
  • Veiller à l’hygiène buccale :
    • Brosser les dents avec une brosse à poils souples.
    • Placer la brosse à un angle de 45 degrés à la jonction des dents et des gencives et frotter avec de petits mouvements horizontaux le long des gencives.
    • Nettoyer la bouche moins de 30 minutes après avoir mangé et, durant le temps de veille, répéter toutes les quatre heures.
    • Éviter les dentifrices et les gargarismes vendus sur le marché ainsi que les antiseptiques à base de glycérine et de citron, car ils contiennent des produits qui irritent et assèchent la muqueuse buccale.
    • Remplacer le dentifrice par la solution suivante : mélanger 1 cuillerée à thé de sel et 1 cuillerée à thé de bicarbonate de soude à 1 litre d’eau.
    • Ne pas employer de soie dentaire ou de cure-dents.
    • Si vous avez une prothèse dentaire, apportez-y un soin aussi fréquent.
    • Protéger les lèvres contre le dessèchement avec de la vaseline ou tout autre lubrifiant doux (baume sans saveur, sans couleur).
    • Boire 3 litres de liquide par jour, sauf indication contraire.
    • Éviter l’alcool, le tabac et les aliments irritants pour la muqueuse buccale par leur acidité, leur assaisonnement ou leur texture.

Cheveux

La perte de cheveux (alopécie) est l’un des effets secondaires de la chimiothérapie et de la radiothérapie et débute souvent après deux à trois semaines de traitements. Dans le cas de la radiothérapie, la perte de cheveux et de poils ne se produit que dans la région traitée par radiation. Dans le cas de la chimiothérapie, elle peut se produire sur toutes les parties du corps. La perte des cheveux est certes une expérience difficile à vivre pour la personne atteinte de cancer. La chute des cheveux peut être graduelle et à peine perceptible, mais elle peut aussi se produire de façon subite et nuire durement à la sensibilité.

Bien sûr, les cheveux repousseront une fois les traitements complétés, et parfois même pendant la durée du traitement. Par ailleurs, quand les cheveux repoussent, ils sont souvent plus épais. Généralement, ils sont même plus sains et plus vigoureux qu’avant, avec, peut-être, une légère différence dans la teinte ou la texture. Malgré cette idée réconfortante, la chute des cheveux s’accompagne d’un sentiment justifié d’atteinte à l’intégrité personnelle qui s’ajoute à l’anxiété éprouvée face à la maladie. La plupart des personnes traitées par chimiothérapie considèrent néanmoins que la perte des cheveux est un prix raisonnable à payer, en échange d’une rémission de la maladie et de l’espoir d’une guérison.

Conseils utiles

  • Soins à apporter aux cheveux et au cuir chevelu:
    • tous les 4 à 7 jours, utiliser un shampoing protéiné, très doux, et un revitalisant pour bien démêler les cheveux. Rincer à fond et assécher en épongeant doucement avec une serviette;
    • les séchoirs électriques, les rouleaux pour la mise en plis, les fers à friser, les élastiques, les barrettes et les pinces à cheveux sont à éviter;
    • les teintures et les permanentes sont à éviter.
  • Mesures pouvant être prises pour ralentir la chute des cheveux:
    • éviter de brosser les cheveux vigoureusement;
    • porter un filet à cheveux pour dormir;
    • s’informer des méthodes utilisées par l’équipe médicale pour réduire l’effet des agents antinéoplasiques pendant les séances de traitement.
  • Mesures à prendre pour minimiser l’impact de la chute des cheveux:
    • utiliser turbans, foulards et chapeaux pour dissimuler la perte des cheveux; harmonisés aux vêtements, ces accessoires sont chics et attrayants;
    • magasiner une prothèse capillaire avant le début du traitement. Le choix de la teinte et du style sera plus facile à faire avant la chute des cheveux. Sinon, une photographie pourra aider à son choix;
    • porter le turban ou la prothèse capillaire avant même le début de la chute des cheveux; il sera ainsi plus facile d’accepter cette nouvelle habitude, de se faire progressivement à l’idée, sans l’interpréter comme une contrainte;
    • maximiser l’importance du choix de sa prothèse capillaire; si celle-ci est seyante, il sera aussi agréable de la porter que s’il s’agissait d’un nouveau vêtement;
    • visiter plusieurs endroits où l’on fabrique et vend des prothèses capillaires; vérifier le rapport qualité-prix, le service d’entretien et de réparation après-vente, la facilité d’entretien à la maison, le confort, la légèreté, etc.;
    • demander à quelqu’un de votre entourage, qui est conscient de l’importance de cet achat, de vous accompagner.

Constipation

Certains médicaments utilisés en chimiothérapie exercent un effet toxique sur les nerfs, pouvant ainsi ralentir l’activité intestinale et, par conséquent, entraîner la constipation. Dans la plupart des cas, la constipation est liée à l’absorption d’analgésiques ou de narcotiques. Par ailleurs, une diète liquide qui dure depuis un certain temps peut occasionner des problèmes de constipation. Si vous en présentez les effets, il est conseillé d’en parler avec l’équipe médicale.

Conseils utiles

  • Buvez au moins 8 verres d’eau ou d’autres liquides par jour. Le matin, une boisson chaude fait beaucoup de bien;
  • Augmentez graduellement la quantité de fibres dans votre alimentation avec des fruits frais, des légumes crus, du pain complet et des céréales de grains entiers;
  • Ajouter 1 à 2 cuillerées à table de son de blé aux céréales, jus de fruits, lait battu, plats gratinés, etc.
  • Faites de l’exercice régulièrement.

Diarrhée

Ce problème peut être causé par la maladie elle-même, par le traitement que vous recevez ou par les médicaments que vous absorbez. La diarrhée occasionnée par la chimiothérapie est un effet secondaire temporaire qui se manifeste par des selles plus liquides et plus fréquentes. La radiothérapie à l’abdomen cause fréquemment la diarrhée.

Conseils utiles

  • Remplacez temporairement le pain et les produits céréaliers à grains entiers par des produits raffinés (pain blanc, riz blanc).
  • Buvez beaucoup de liquide à la température ambiante, sauf aux repas. Ajouter 1 c. à thé de sel par litre d’eau pour compenser la perte de sodium occasionnée par la diarrhée.
  • Alimentez-vous de façon régulière.
  • Privilégier les fruits et les légumes cuits à la vapeur ainsi que le poisson et la volaille.
  • Mastiquez bien, la bouche fermée.
  • Évitez :
    • épices fortes
    • fritures
    • aliments très sucrés
    • aliments qui contiennent beaucoup de pelure, de membranes et de graines
    • fruits frais, légumes crus, pain et céréales de grains entiers
    • oignon, chou, chou-fleur, chou de Bruxelles, brocoli, ail, noix,
    • alcool et vin;
    • caféine;
    • lait et autres produits laitiers.

Douleur

Il est fort possible que vous éprouviez de la douleur à un moment à un autre de la maladie. C’est le cas de la plupart des personnes qui sont traitées pour un cancer. Ces douleurs ne doivent pas être minimisées. La souffrance physique peut avoir des répercussions importantes sur votre qualité de vie, votre moral et vos relations.

Parlez-en à votre équipe soignante. Tout au long de la maladie, la prévention et le traitement de la douleur sont des priorités. Il est possible de gérer la douleur adéquatement et rapidement. Des cliniques de la douleur ou des équipes multidisciplinaires travaillant sur la douleur en oncologie dans certains hôpitaux sauront vous soulager physiquement et psychologiquement.

Surtout, n’attendez pas que la douleur soit insupportable pour réclamer de l’aide. Même s’il n’est pas toujours évident de trouver les bons mots pour parler de sa douleur, pour décrire ce que l’on ressent (sensation et intensité), votre équipe saura vous poser les bonnes questions pour bien la définir et vous soulager du mieux possible.

Fatigue et anémie

Fatigue

Plusieurs personnes ressentent de la fatigue pendant la période de traitement. En effet, le corps humain utilise beaucoup d’énergie pour combattre la maladie et réparer les cellules endommagées. Donc, essayez de vous reposer le plus souvent possible et planifiez vos activités de façon à ce qu’elles ne soient pas un obstacle à votre bien-être ou à votre confort.

La fatigue est un sentiment de lassitude et d’épuisement accompagné d’une sensation de faiblesse physique et d’un manque d’énergie. Les principales causes de la fatigue ressentie par les personnes atteintes de cancer comprennent :

  • l’anémie, qui résulte des effets du cancer ou de son traitement;
  • un apport insuffisant de protéines et de calories dans le régime alimentaire;
  • un bouleversement dans les habitudes entourant le sommeil et le repos;
  • l’inaction, le découragement, l’anxiété et la peur.

Vous devriez peut-être, pendant un certain temps, pratiquer des activités plus tranquilles, demander de l’aide, déléguer lorsque vous le pouvez et privilégier une alimentation équilibrée qui contient des protéines.

La lassitude peut persister après le traitement. Si un sentiment de fatigue se manifeste au réveil ou si vous dormez mal la nuit, parlez-en à votre équipe médicale.

Chez beaucoup de personnes atteintes, la fatigue subsiste longtemps, voire même plusieurs années après la fin des traitements. C’est même l’effet secondaire le plus souvent ressenti.

Si votre fatigue a une cause médicale, comme l’anémie ou la douleur, il existe des médicaments qui pourront vous aider. Si votre fatigue est causée par le manque de sommeil, la dépression ou la déprime, des médicaments pourraient aussi vous aider, ainsi que des groupes de soutien ou la rencontre avec un psychothérapeute.

L’activité physique aide de nombreuses personnes à contrer la fatigue. La Fondation québécoise du cancer offre des séances d’activités physiques à toute personne atteinte de cancer, jusqu’à un an après la fin de ses traitements.

Si vous avez une fatigue qui apparaît soudainement, il est important de consulter votre médecin.

Pour en savoir plus sur la façon de faire face à la fatigue :

Bellavance, Samantha, Gestion de la fatigue au quotidien: un outil pour les personnes atteintes de cancer. Programme de physiothérapie de l’Université Laval et Fondation québécoise du cancer, Québec, 2013.

Fatigue et cancer. Identifier les causes, chercher des solutions, Ligue suisse contre le cancer, 2012.

Landry, Sébastien et Chartogne, Martin. La fatigue liée au cancer : la connaître pour la combattre. Paris, 2021. Empruntez gratuitement ce livre grâce à notre Bibliothèque Info-cancer et recevez-le par la poste en quelques jours.

 

Anémie

L’anémie se caractérise par une baisse du nombre des globules rouges (érythrocytes) dans le sang. Cette baisse signifie une diminution de l’hémoglobine, un constituant essentiel des globules rouges, responsable du transport de l’oxygène vers les tissus du corps. Cette diminution de l’hémoglobine dans le sang a donc pour résultat de réduire la quantité d’oxygène distribué aux tissus.

Signes et symptômes

  • Sensation de fatigue et de faiblesse, persistant même après une période de repos ou de sommeil.
  • Pâleur du teint.
  • Vertige et étourdissements.
  • Accélération des rythmes cardiaque et respiratoire.
  • Douleur à la poitrine.
  • État dépressif et humeur variable.

Conseils utiles

  • Se reposer dès que la fatigue se fait sentir et, si possible, avant et après chaque séance de chimiothérapie.
  • Éviter le surmenage.
  • Demander de l’aide pour les travaux ménagers et l’entretien de la maison.
  • S’adonner régulièrement à la pratique d’exercices physiques, comme la marche et la gymnastique douce.
  • Apprendre à choisir et à combiner ses aliments afin d’obtenir une valeur nutritive optimale.
  • Se familiariser avec des méthodes de relaxation.
  • Se préparer au sommeil dans le calme.
  • Boire beaucoup d’eau, pour éviter que les produits provenant de la destruction des cellules cancéreuses s’accumulent dans l’organisme.
  • Discuter avec l’équipe médicale des options possibles pour traiter ou prévenir l’anémie et les symptômes de fatigue qui y sont associés.

Goût

Pendant qu’elles reçoivent des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie, certaines personnes trouvent que leurs aliments ont un goût amer ou métallique. D’autres trouvent désagréable le goût de la viande. Les saveurs, comme le sucré ou le salé, peuvent aussi être perçues différemment. Ne vous découragez pas, vous retrouverez probablement votre sens du goût au bout d’un certain temps.

Conseils utiles

  • Mangez les aliments froids ou à la température de la pièce plutôt que chauds;
  • Remplacez le bœuf et le porc par d’autres sources de protéines (poulet, tofu, fèves, pois chiches, lentilles et autres légumineuses);
  • Incorporez la viande en petits morceaux ou en purée à vos soupes et sauces;
  • Avant de cuire la viande, faites-la mariner dans un jus de fruits sucré, de la vinaigrette italienne ou de la sauce aigre-douce;
  • Saupoudrez de noix moulues des céréales chaudes ou prêtes à servir;
  • Assaisonnez vos viandes avec différentes épices ou herbes telles que le basilic, l’origan ou le romarin;
  • Évitez les épices trop piquantes (paprika, poivre, moutarde, etc.) et les aliments vinaigrés ou salés;
  • Essayez des aliments aigres, tels que les oranges, la citronnade, le jus de canneberge, les cornichons et l’ananas afin de favoriser la salivation et atténuer un goût métallique;
  • Masquez le goût amer et métallique dans la bouche à l’aide de fruits, de gomme à mâcher sans sucre et de limonade;
  • Utilisez des ustensiles en plastique si la nourriture a un goût de métal;
  • Éliminez les aliments qui dégagent une odeur forte (café, certains poissons, chou, oignon, brocoli, etc.);
  • Les aliments ont meilleur goût lorsque la bouche et les dents sont propres. Rincez la bouche plusieurs fois par jour avec un mélange de bicarbonate de sodium (1 c. à thé) et d’eau (2 tasses) bien mélanger;
  • Éliminez les odeurs nauséabondes dans l’air ambiant.

Hémorragies et saignements

Une baisse du nombre des plaquettes dans le sang dû à un traitement de chimiothérapie peut causer des saignements prolongés ou des hémorragies. Les plaquettes jouent un rôle essentiel dans la coagulation du sang, car elles assurent l’intégrité vasculaire, amorcent le processus de coagulation par la formation du clou plaquettaire et, par la suite, garantissent la formation du caillot qui arrête définitivement l’hémorragie.

Signes et symptômes

  • Apparition de petits points rouges ou de bleus sur la peau, surtout aux extrémités inférieures et supérieures ou sur les muqueuses;
  • Saignement prolongé à la suite d’une coupure superficielle ou d’une égratignure;
  • Saignement spontané de la bouche, du nez, du vagin, du rectum et de l’urètre;
  • Présence de sang dans les urines, les selles ou les vomissements;
  • Écoulement anormal de sang durant les menstruations.

Conseils utiles

  • Protéger la peau :
    • Éviter les activités physiques violentes ou dangereuses;
    • Éviter de porter des vêtements trop serrés et des tissus rigides;
    • Utiliser un rasoir électrique;
    • Utiliser une lime de papier émeri pour le soin des ongles;
    • Exercer une pression ferme pendant 5 à 10 minutes pour arrêter un saignement dans le cas d’une coupure. Avertir l’équipe médicale sans tarder si le saignement persiste plus de 15 minutes.
  • Protéger la muqueuse buccale :
    • Éviter les aliments irritants par leur acidité, leur assaisonnement, leur température ou leur texture;
    • Protéger les lèvres contre les gerçures et le dessèchement;
    • Nettoyer les dents avec une brosse à poils souples;
    • Masser doucement les gencives (ne pas employer de soie dentaire ou de cure-dents);
    • Se gargariser fréquemment pour garder la bouche propre et exempte de bactéries;
    • Recevoir des soins dentaires avec l’approbation de son médecin traitant
  • Protéger la muqueuse gastro-intestinale :
    • Boire beaucoup d’eau;
    • Faire de l’exercice pour prévenir la constipation;
    • Éviter l’utilisation de suppositoires ou de laxatifs puissants;
    • Éviter les lavements;
    • Éviter de prendre sa température par voie rectale.
  • Protéger la muqueuse des voies respiratoires :
    • Souffler sans forcer, par les deux narines simultanément, s’il est nécessaire de se moucher. Ne pas souffler ou éternuer par le nez.
  • Protéger la muqueuse du système génito-urinaire :
    • Boire au moins 10 verres de liquide par jour, sauf contre-indication;
    • Éviter l’utilisation de douches et de suppositoires vaginaux;
    • Utiliser un lubrifiant vaginal pendant les relations sexuelles.
  • Advenant un taux de plaquettes anormalement bas :
    • Éviter d’accomplir des travaux demandant des efforts constants et exigeants;
    • Éviter de faire un effort d’expiration, la bouche fermée, en soulevant des objets lourds, en se levant ou en allant à la selle;
    • S’abstenir de soulever des objets lourds à bout de bras avec le torse incliné;
    • Éviter de prendre des médicaments qui peuvent prolonger le temps de saignement, par exemple : l’aspirine et ses dérivés, les anticoagulants et les boissons alcoolisées.

Humeur et émotions

Il est important que votre famille, vos amis et vous-même soyez conscients que votre comportement peut être différent pendant les traitements. Certaines personnes se sentent abattues ou nerveuses. Cela peut être causé par le bouleversement de vos activités quotidiennes, par la fatigue ou par les sentiments que la maladie vous inspire.

Ces attitudes sont prévisibles et naturelles. Néanmoins, il est primordial que vous adoptiez une attitude positive, tant sur le plan intellectuel qu’émotionnel, en ce qui a trait aux traitements et au cancer en général. Parlez à quelqu’un avec qui vous êtes à l’aise comme votre médecin, votre infirmier, votre technologue, des professionnels du service social, un parent ou un ami. Il peut également s’avérer fort profitable de participer à un groupe d’entraide. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, parlez-en au personnel de votre équipe soignante.

De plus, la Fondation québécoise du cancer offre différents services d’accompagnement, tels que des groupes de soutien et du jumelage téléphonique. N’hésitez pas à communiquer avec nous au 1 800 363-0063 pour en savoir davantage.

Certaines personnes trouvent un réconfort moral et physique dans les exercices de méditation et de relaxation. N’oubliez pas que chaque établissement de santé possède un bureau de service social où vous pouvez rencontrer des personnes compétentes et expérimentées qui sauront vous aider à surmonter vos problèmes émotifs.

Lymphoedème (enflure)

Le lymphoedème est une enflure causée par l’accumulation anormale de fluides dans les tissus sous-cutanés. On discerne deux types de lymphœdème : le lymphœdème primaire peut être présent dès la naissance ou apparaître plus tard, alors que lymphœdème secondaire résulte des dommages causés au système lymphatique par un traumatisme, une intervention chirurgicale ou de la radiothérapie ayant touché des ganglions ou des vaisseaux lymphatiques. (réf. : Association québécoise du Lymphœdème)

Faire de l’exercice
Afin de prévenir le lymphœdème ou améliorer votre condition physique, les kinésiologues de la Fondation québécoise du cancer vous offrent un programme personnalisé et vous proposent des exercices spécifiques, tels que des flexions, des rotations et des exercices avec poids. Prenez rendez-vous avec un professionnel dans le centre régional le plus près de chez vous.

Programme d’aide de la Régie de l’assurance maladie du Québec
Un programme de remboursement des bandages multicouches et des vêtements de compression nécessaires au traitement du lymphœdème est en vigueur depuis le 1er janvier 2014. Ce programme contribue à améliorer de belle façon l’accessibilité aux traitements, puisqu’aucun traitement du lymphœdème n’était couvert jusqu’à maintenant par le régime d’assurance public. Pour plus de détails.

 

Association québécoise du lymphœdème

Nausées et vomissements

Les nausées et les vomissements sont souvent temporaires et ne touchent pas toutes les personnes qui reçoivent des traitements contre le cancer. Si vous êtes incommodé par ces effets secondaires, voici quelques conseils pour vous aider à mieux tolérer les aliments.

Nausées

  • Prenez les médicaments contre les nausées, comme prescrit par votre médecin;
  • Commencez la journée avec des aliments secs tels que craquelins, rôties sans beurre, bretzels;
  • Mangez dans une ambiance de détente et reposez-vous ensuite. La position couchée n’est pas recommandée, la position assise ou demi-assise est préférable (placez deux ou trois oreillers sous la tête);
  • Prenez de légers repas fréquemment. Le jeûne est déconseillé, car l’hypoglycémie peut aggraver le problème;
  • Mangez de 4 à 6 heures avant la séance de traitement ;
  • Prenez une collation riche en protéines après la séance de traitement ;
  • Les repas froids sont souvent mieux tolérés : sandwiches, fromages faibles en gras, fruits, etc.;
  • Buvez les liquides idéalement après les repas (20 à 30 minutes) ou seuls en collation;
  • Si l’odeur des aliments vous dérange, aérez bien la cuisine et les pièces avoisinantes;
  • Favorisez les aliments salés plutôt que sucrés;
  • Profitez des temps où l’appétit revient pour prendre un bon repas;
  • Ne mangez pas vos aliments préférés lorsque vous avez des nausées ou des vomissements ;
  • Évitez :
    • Les aliments qui dégagent une odeur forte (choux, oignons);
    • Les aliments gras, riches en fibres et épicés;
    • Les aliments que vous tolérez moins habituellement;
    • De boire immédiatement au lever;
    • De manger une à deux heures avant les traitements.

Vomissements

  • Buvez fréquemment (aux 2 à 3 heures) de petites quantités de liquides clairs tels que des bouillons, des jus de fruits non sucrés ou de l’eau, si vous les tolérez;
  • Reprenez graduellement votre alimentation habituelle, mais légère (sans fritures ni épices).
  • Après les vomissements, les boissons gazeuses, la limonade et le thé glacé aident à remettre l’estomac d’aplomb.

Neutropénie (faiblesse du système immunitaire)

Les traitements contre le cancer peuvent entraîner une diminution des neutrophiles, un des types de globules blancs dans le sang. Les neutrophiles jouent un rôle important dans la défense de l’organisme contre les infections causées par les bactéries (microbes).

La neutropénie signifie que votre taux de neutrophiles est bas. Le système immunitaire est alors affaibli, ce qui peut ainsi augmenter de façon importante les risques d’infection.

La période de neutropénie, s’il y a lieu, se manifeste habituellement entre 7 à 14 jours après l’administration de votre dernier traitement de chimiothérapie. Cette période se nomme le Nadir. Durant cette dernière, des précautions toutes simples peuvent facilement être intégrées à votre routine quotidienne ainsi qu’à celle de vos proches.

Conseils utiles

  • Se laver régulièrement les mains de façon appropriée (vous et vos proches), particulièrement avant de manger ou à la sortie des toilettes. Un bon truc : avoir toujours à portée de la main (sac à main ou sac à dos) une petite bouteille de liquide désinfectant pour les mains.
  • Après l’évacuation des selles, lavez la région anale avec de l’eau et du savon. Bien assécher. Si vous ressentez une douleur à la région anale, communiquez avec votre infirmière ou avisez l’équipe de soins.
  • Évitez tout contact avec une personne atteinte de maladie contagieuse, comme la varicelle, ou d’une infection respiratoire telle que le rhume, la toux, la gorge irritée, le nez qui coule, la fièvre, ou qui présente des signes d’herpès buccal communément appelé « feu sauvage ».Si vous cohabitez avec une personne qui a la grippe, demandez-lui de porter un masque pour vous protéger.
  • Éviter les endroits achalandés, bondés de personnes (centre commercial, transport en commun, bar, salle de spectacle, etc.). Demander à vos proches et à vos amis de tenir compte de cette réalité dans la planification de vos sorties et activités.
  • Ne pas laver les animaux ou leur fourniture (litière, cage, etc.). Se laver les mains après avoir touché un animal.
  • Portez des gants lorsque vous jardinez ou travaillez dans la terre pour éviter les blessures et les infections.
  • Portez une attention particulière au choix des aliments, à la préparation, la cuisson et le rangement des aliments, sans oublier le nettoyage des surfaces et de l’équipement de cuisine. Voir la rubrique « Salubrité des aliments » sur le site de la Société canadienne du cancer.

Fièvre

Si vous faites de la fièvre alors que vous suivez une chimiothérapie, contactez votre équipe de soins (infirmière pivot ou autre). On vous recommandera probablement :

  • De NE PAS prendre de médicaments pouvant masquer la fièvre, soit de l’aspirine, de l’acétaminophène (Tylenol) ou de l’ibuprofène (Advil, Motrin, etc.).
  • De vous rendre à l’urgence la plus proche :
    • si votre température buccale dépasse 38°C (100,4 F) pendant plus d’une heure;
    • dès que votre température buccale dépasse 38,3°C (100,9 F).

Si vous vous rendez à l’urgence :

  • Apportez dans la mesure du possible votre «passeport en oncologie», soit le carnet qui est remis par l’équipe soignante au début du traitement (en plus de votre carte de la RAMQ et de votre carte d’hôpital).
  • Portez un masque et lavez-vous les mains.
  • Dès votre arrivée au poste de triage, mentionnez clairement que vous êtes sous chimiothérapie et que vous faites de la fièvre. Dans les meilleurs délais possibles, le personnel médical s’occupera de vous.

Peau

Les affections de la peau causées par la chimiothérapie se classent parmi les effets temporaires et occasionnels. Les signes les plus fréquemment observés comprennent un dessèchement de la peau, une modification de sa couleur, une sensibilité accrue au soleil, des ulcérations ou des réactions acnéiques. Lors d’un traitement combiné de chimiothérapie et de radiothérapie, une affection cutanée peut se développer sur la zone du corps qui a été irradiée.

Parfois, la peau de la région traitée par la radiothérapie devient rouge, irritée, bronzée ou semble souffrir d’un coup de soleil. Ces effets secondaires prévisibles devraient disparaître après la fin des traitements.

Conseils utiles

  • N’utilisez pas de savon, de cosmétique, de parfum, d’onguent non prescrit par votre médecin, de lampe solaire ou de bouillotte;
  • N’employez que de l’eau tiède, jamais chaude;
  • N’exposez pas la région traitée au soleil et au froid;
  • Évitez de porter des tissus rêches et des vêtements ajustés;
  • Utilisez un savon doux pour laver les vêtements qui sont en contact direct avec la peau;
  • Évitez les piscines publiques;
  • Évitez de frotter, de gratter ou de masser la peau; en cas de démangeaison, des aérosols à base de cortisone pourront être prescrits par le médecin.

Perturbation du poids

Il n’y a pas de visite médicale sans vérification des signes vitaux… et du poids. Certains traitements de chimiothérapie peuvent causer de l’enflure ou un gain de poids, mais en règle générale, c’est la perte de poids qui est la plus courante. Certains traitements de chimiothérapie coupent l’appétit. Les effets secondaires comme les vomissements et les nausées peuvent vous faire perdre le goût de manger, ce qui en résulte inévitablement une perte de poids. Les boissons nutritives ou le gavage peuvent compenser temporairement, mais il importe de retrouver son poids normal pour se refaire des forces et pour mieux tolérer les traitements à venir. N’hésitez surtout pas à demander à votre équipe soignante de consulter une nutritionniste.

Reproduction et fertilité

En règle générale, la chimiothérapie perturbe les fonctions reproductrices de l’homme et de la femme. Chez la femme, on remarquera une irrégularité du cycle menstruel et même une interruption des menstruations ou l’apparition de bouffées de chaleur. Cependant, une grossesse est toujours possible. Il est donc fortement recommandé d’utiliser un moyen de contraception, les effets de la chimiothérapie sur le développement du fœtus étant nocifs. Pour plus d’information, consultez la section « La contraception pendant les traitements ».

Les femmes en âge de procréer devraient discuter avec un membre de l’équipe médicale du choix de la méthode contraceptive durant le traitement, de planification familiale future et de leurs projets concernant la famille. Dans la plupart des cas, une fois la chimiothérapie terminée, le cycle menstruel redeviendra comme avant, et une grossesse normale pourra être envisagée, selon l’avis du médecin.

Chez l’homme, on a observé une baisse du nombre et une viabilité amoindrie des spermatozoïdes. Cette diminution de la fécondité n’entrave aucunement l’érection et l’activité sexuelle. Certains traitements de chimiothérapie peuvent compromettre d’une façon permanente la fécondité.

Ainsi, la chimiothérapie peut avoir des répercussions sur la fécondité de la femme et de l’homme, mais elle ne compromet pas la capacité d’avoir des relations sexuelles. Par contre, il est possible que l’anxiété face à la maladie, la fatigue et une sensation diminuée de bien-être entraînent temporairement une baisse du désir sexuel.

Pour préserver la fertilité, certaines démarches peuvent être faites avant d’entreprendre une chimiothérapie, une radiothérapie ou une chirurgie. 

Système digestif

Ballonnements

Certains aliments peuvent produire des gaz et des ballonnements dans l’estomac ou l’intestin. Les traitements médicaux, le manque d’exercice, la nervosité et les repas pris à la hâte peuvent aussi en être la cause.

Conseils utiles

  • Mangez des aliments faciles à digérer et faibles en gras;
  • Mangez lentement pour diminuer ces malaises;
  • Diminuez votre consommation d’aliments qui fermentent et produisent des gaz au cours de la digestion, comme l’ail, l’oignon, le chou, les légumineuses, les boissons gazeuses, le vin, l’alcool et la gomme à mâcher;
  • Évitez de boire en mangeant et d’utiliser une paille.

Brûlures d’estomac (reflux gastro-œsophagien)

Les brûlures d’estomac donnent une sensation de brûlure dans la partie inférieure de la poitrine, de même qu’un goût acide ou amer dans la gorge et la bouche. Elles sont causées par l’acide de l’estomac qui remonte dans l’œsophage.

Conseils utiles

  • Mangez peu, mais souvent, vous ressentirez moins de malaises;
  • Buvez seulement une heure avant ou après les repas;
  • Évitez de vous allonger et de vous pencher tout de suite après avoir mangé. La position assise est préférable;
  • Évitez de consommer des aliments qui irritent la muqueuse ou favorisent le reflux, comme les tomates, les agrumes, le café, les épices fortes, l’alcool, les boissons gazeuses, les aliments riches en matières grasses, le chocolat, le thé et la menthe;
  • Consommez davantage de viandes et de poissons maigres;
  • Prenez du lait et des produits laitiers écrémés ou partiellement écrémés;
  • Évitez de fumer, surtout après les repas;
  • Évitez de porter des vêtements trop serrés.

Œsophagite

L’œsophagite est une inflammation de la muqueuse qui recouvre l’œsophage, la partie du tube digestif reliant la bouche à l’estomac.

Signes et symptômes

  • Absorption difficile de la nourriture solide;
  • Sensation d’une boule dans la gorge surtout au moment d’avaler;
  • Gêne douloureuse à la déglutition (action d’avaler);
  • Douleur interne aiguë et progressive, brève ou constante, ressentie dans le thorax, à la hauteur du sternum.

Conseils utiles

  • Adoptez un régime alimentaire particulièrement riche en protéines et en vitamines pour favoriser la croissance des cellules de la muqueuse de l’œsophage.
  • Demandez à votre médecin de vous prescrire un antiacide ou un analgésique, au besoin.
  • Consommez des aliments doux et crémeux :
    • lait et autres produits laitiers (crème sure, yogourt, fromage cottage, etc.);
    • sauces;
    • poudings;
    • nouilles;
    • purées;
    • aliments pour bébé.

Système endocrinien (hormones)

La prise d’hormones ou de bloqueurs hormonaux peut avoir des répercussions sur le fonctionnement des glandes endocrines et modifier légèrement l’apparence physique. Cependant, ces changements ne compromettront pas le caractère de la femme ou de l’homme ni ne remettront en question leur identité sexuelle.

Signes et symptômes

  • Chez la femme, l’administration d’anti-œstrogènes peut s’associer à :
    • des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes;
    • une modification du cycle menstruel;
    • une sécheresse vaginale et des écoulements vaginaux;
    • un léger gain de poids;
    • un très léger risque accru de caillots.
  • Chez l’homme, l’administration d’anti-androgènes peut être responsable :
    • de troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales);
    • d’une augmentation du volume des seins ou d’une hypersensibilité des seins;
    • de bouffées de chaleur.

Conseils utiles

  • Faire de l’exercice physique et entreprendre un régime alimentaire équilibré ou une diète appropriée, pour minimiser le plus possible l’altération de la silhouette.

Système nerveux et musculaire

Normalement, les nerfs transmettent des impulsions électriques qui font se contracter les muscles du corps. Certains médicaments peuvent irriter les nerfs et ralentir la transmission de ces impulsions aux muscles. Pour ceux qui les ressentent, ces effets secondaires sont temporaires et ne comportent habituellement pas d’inconvénients majeurs quant à la poursuite des occupations normales.

Il est recommandé d’avertir l’équipe médicale dès l’apparition des symptômes suivants :

  • faiblesse musculaire et maladresse dans la démarche et les mouvements;
  • engourdissements, picotements ou sensations de brûlure aux mains ou aux pieds.

Vie sexuelle

La sexualité n’est pas le premier aspect de la vie auquel on pense quand on reçoit un diagnostic de cancer, mais elle peut jouer un rôle important pour conserver notre qualité de vie.

Comme chaque personne est différente, l’impact sur la sexualité sera différent selon son âge, sa personnalité, son expérience, le type de cancer, etc. La plupart des personnes qui ressentent des effets retrouvent une vie sexuelle satisfaisante après un certain temps. Si les problèmes persistent, consultez votre équipe de soins même si le sujet est parfois difficile à aborder. Il y a toujours moyen d’améliorer les choses. Très souvent, les professionnels de la santé n’abordent pas le sujet de la sexualité si vous n’en parlez pas.

Vous trouverez dans notre dossier thématique sur la sexualité une série de questions-réponses qui pourraient vous aider à vous y retrouver.

Yeux

Certains agents chimiothérapeutiques peuvent affecter les yeux rendant ainsi la vision légèrement floue. Ou encore, les yeux devenus plus sensibles pleurent, bien malgré vous. En règle générale, ce n’est pas inquiétant, mais ça peut être gênant, surtout si vous portez des verres de contact. Parlez-en à votre médecin ou équipe soignante qui vous guidera vers un ophtalmologiste si nécessaire. Et en attendant que ce désagrément passe, n’hésitez pas à demander à un proche de vous faire la lecture!

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