Sylvie et Angélica ont participé au camp hivernal Chercher le Nord, qui s’est tenu du 16 au 18 mars dernier, en collaboration avec le Programme à Félix de la Fondation québécoise du cancer.
Elles ont accepté de nous partager leur témoignage au regard de l’expérience qu’elles ont vécue.
Angélica, 18 ans
Durant ma période de maladie et mes traitements, j’ai beaucoup perdu de ma force physique. Lorsque j’ai entendu parler du camp d’hiver Chercher le Nord organisé en collaboration avec le Programme à Félix, je me suis dit que ça me permettrait de tester ma force physique et en même temps, de me mettre à l’épreuve. L’idée étant de voir si j’avais repris un peu de force depuis mes traitements qui sont terminés depuis quatre ans. Je me suis alors inscrite tout de suite et j’ai pensé vivre ce moment avec ma mère. Depuis mon diagnostic, j’ai l’impression qu’elle a plus besoin de partager ses émotions à propos de ma maladie que moi. D’une certaine manière, cela a toujours été plus difficile à vivre pour elle que pour moi. Durant le camp, on a beaucoup échangé avec les autres personnes atteintes d’un cancer et leurs accompagnateurs. Ça a été intéressant de connaitre leur parcours et de voir comment ils vivaient leur épreuve. La fin de semaine a été émotive, puisque cela a ramené ma mère et moi à des souvenirs de parcours de ma maladie. J’ai appris beaucoup sur mes forces et faiblesses. On a aussi toujours pu compter sur le soutien des organisateurs que je remercie grandement. J’ai bien aimé faire partie de ce séjour hivernal et ça a été une expérience enrichissante!
Sylvie, 34 ans
En mars dernier, j’ai participé à l’activité Chercher le Nord organisé en collaboration avec le Programme à Félix. Ça a été une expérience des plus thérapeutiques. Je recommencerais demain! Après avoir reçu mon diagnostic de cancer du pancréas, je suis tombée en dépression profonde. Ayant déjà vécu des troubles alimentaires, mon moral en a pris un coup! Ma participation était donc une façon de me prouver que j’étais capable de plus que je ne le croyais. En compagnie des huit autres participants et cinq intervenants, j’ai pu connaître des aspects de moi qu’il m’aurait été impossible de découvrir en thérapie régulière. Par exemple, dans le cadre de ce camp d’hiver, j’ai été la seule à dormir toute la nuit dans ma tente. Ce qui m’a remplie de fierté!
