Témoignage d’Anthony Provencher-Lortie

Anthony Provencher-Lortie Programme à Félix

« Si on m’avait dit, il y a dix ans, qu’un atelier d’art-thérapie hebdomadaire serait le highlight de ma semaine, j’aurais dit : impossible. »

Bon, on s’entend, je n’aurais pas cru non plus recevoir un diagnostic de cancer du testicule à 34 ans. Disons qu’à partir de là, tout était possible…

  • Développer des amitiés fortes et durables à la pire période de ma vie. Check.
  • Lancer de la peinture sur les murs, en gang, pour exprimer notre rage intérieure. Check.
  • Faire des blagues de chimio ou sur mon testicule en moins. Check.
  • Ouvrir un compte Instagram déjanté pour parler du cancer avec un ton qui nous ressemble. Check.
  • Nous baptiser « La bande cancéreuse », pour faire un fuck you au cancer. Check.
  • Parler à cœur ouvert, et même pleurer ensemble en se serrant littéralement les coudes et en se flattant le dos pendant que ça sort. Check.
  • Entendre ma blonde me dire qu’elle a hâte à mon atelier du mercredi parce qu’elle sait que ça me fait du bien. Check.

Tous ces possibles sont nés d’un fabuleux prétexte donné par la Fondation québécoise du cancer : un atelier d’art-thérapie destiné aux jeunes adultes ayant un cancer.

Par la bande, j’y ai rencontré des personnes qui me font du bien et qui me comprennent complètement. J’y ai trouvé un sentiment d’appartenance inestimable et un espace où je peux être vraiment moi-même, sans avoir peur de donner la réponse que les gens ne sont pas prêts à entendre.

Mais je constate malheureusement que beaucoup méconnaissent cette ressource ou n’osent pas en profiter. Ils n’ont pas conscience du bien que ça peut leur apporter. Pour moi il est évident que l’art-thérapie m’a énormément aidé!

Alors aujourd’hui, j’invite d’autres jeunes adultes touchés par le cancer à aller trouver à la Fondation québécoise du cancer un soutien qu’ils ne trouveraient nulle part ailleurs.

Je vous promets que ça changera votre vie, autant que le cancer l’aura changée.

Je vous laisse avec un message de « La bande cancéreuse », dont je me fais aujourd’hui le porte-parole d’un jour :

« Croyez-nous, lorsqu’on vous dit comment on se sent, dans notre corps et dans notre tête. Le cancer, ça reste avec nous longtemps, et même bien après. Il faut accepter que la vie sera différente. Quand vous l’acceptez, ça nous aide à l’accepter. »

 

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