Lorsqu’on est un proche aidant, il est facile de s’oublier pour s’occuper exclusivement de la personne malade. On s’inquiète de la santé de l’autre sans penser qu’on doit aussi faire attention à la sienne. Vous cumulez plusieurs tâches et responsabilités personnelles, familiales et professionnelles en plus de celles reliées au jeune malade.

Soyez vigilant et respectez vos limites. Ne sous-estimez pas votre souffrance et votre fatigue physique et morale. N’oubliez pas que vous devez d’abord penser à vous pour être en mesure de prendre soin de l’autre.

Demeurez authentique dans votre rôle de soutien et soyez aussi à l’écoute de vos propres émotions. Vous resterez ainsi en mesure d’apporter une aide concrète, bénéfique et de demeurer fidèle à vos engagements.

Enfin, ne laissez pas la maladie occuper toute la place dans votre propre vie. Donnez de l’espace aux projets, à la vie de famille et aux amis.

Prendre soin de soi quand on est proche aidant

Nous vous proposons quelques trucs qui vous aideront à maintenir votre équilibre et votre qualité de vie.

Réservez des moments de répit pour vous

  • Réservez-vous une plage horaire qui vous est entièrement destinée dès le début de votre engagement auprès de votre proche, n’attendez pas d’être épuisé. Ce sont des moments qui vous permettront de vous ressourcer et de refaire le plein d’énergie.
  • Surtout, ne voyez pas ces moments de répit comme une gâterie, mais comme une nécessité ou, si vous préférez, comme un rendez-vous important avec vous-même.
  • Faires preuve d’organisation. Établissez un emploi du temps, tout en restant flexible. Une organisation trop rigide, qui ne tient pas compte des imprévus, peut générer plus de stress que de bénéfices.

Diminuez votre stress

  • Faites de l’exercice, suivez un cours de yoga, de mise en forme, de natation, etc.
  • Sortez prendre l’air, ne serait-ce que quelques minutes. Cela vous permettra de vous libérer l’esprit et d’évacuer les tensions.
  • Faites une sieste, prenez un bain, faites des exercices de respiration ou méditez.
  • Regardez un film, écoutez de la musique, plongez-vous dans un bon livre.
  • Faites-vous dorloter par un massothérapeute ou dans un spa.

Brisez l’isolement et entourez-vous

  • Même si vous êtes moins libre qu’avant pour vos amis, acceptez les invitations qui vous feraient du bien. Laissez vos amis prendre soin de vous et n’hésitez pas à vous confier à eux, ou à une personne de confiance.
  • Vos amis peuvent parfois avoir du mal à comprendre ce que vous vivez. Dans ce cas, tournez-vous vers les groupes d’entraide qui sont là pour vous écouter et vous conseiller.
  • La Fondation québécoise du cancer offre également un service gratuit d’accompagnement téléphonique qui vous permet de discuter avec une personne ayant vécu la même situation que vous.

Tentez d’alléger vos responsabilités

Osez demander de l’aide. Certaines personnes ne proposeront pas leur service de peur de déranger, alors que d’autres croient simplement que leur appui n’est pas nécessaire. Par conséquent, ne supposez pas que l’aide viendra spontanément à vous et prenez les devants.

Préparez-vous une liste de tâches quotidiennes pour savoir quoi demander lorsque de l’aide se présente. Par exemple : faire l’épicerie, cuisiner, faire le ménage, faire une sortie avec les enfants, accompagner la personne atteinte lors de ses rendez-vous à l’hôpital, etc.

Surtout, remerciez ceux qui vous soutiennent! En constatant le coup de main qu’ils vous ont donné, ils seront plus enclins à s’offrir de nouveau.

Sources :

  • Regroupement des aidants naturels du Québec : ranq.qc.ca
  • Khandjian, Sylvie, Je prends soin de mes parents : guide complet conçu au Québec. Éditions Caractère, 2011, p. 171-189, « Prendre soin de soi avant tout. » Empruntez ce livre.
  • Fauré, Christophe. Vivre ensemble la maladie d’un proche : aider l’autre et s’aider soi-même. Albin Michel, 2002, p. 131-158, « Chapitre 5 : Prendre soin de soi. » Empruntez ce livre.

Concilier travail et accompagnement d’un proche

Concilier votre travail et votre rôle de proche aidant auprès d’une personne atteinte de cancer peut s’avérer difficile. Vous devez parfois réduire vos heures de travail ou même quitter votre emploi pour vous consacrer à temps plein à la personne touchée par la maladie.

Tentez de minimiser les impacts de votre rôle de proche aidant sur votre rendement et vos relations avec vos collègues

Vos responsabilités en tant que proche aidant peuvent avoir des répercussions négatives sur votre vie professionnelle : vous vous absentez souvent, vous passez beaucoup de temps au téléphone, vous arrivez régulièrement en retard, vous partez plus tôt, etc. Ces changements de comportement peuvent irriter certains collègues qui se plaignent de vos absences, et votre employeur pourrait remarquer une baisse dans votre rendement.

La plupart des proches aidants ont tendance à faire part de leur situation qu’au moment où ils sont rendus au bout du rouleau. Or, la meilleure chose à faire est d’en parler à votre employeur dès le départ et de discuter de certains arrangements qui pourraient accommoder tout le monde.

En vue de votre rencontre avec votre employeur, pensez aux différentes options que vous pourriez lui proposer et aux incidences que cela aurait sur votre emploi du temps et sur votre situation financière.

Vous pourriez, entre autres, lui proposer :

  • qu’il vous permette de faire une partie de votre travail à domicile;
  • qu’il vous donne un horaire plus flexible;
  • qu’il vous attribue un autre poste ou d’autres tâches, moins exigeantes pour vous;
  • qu’il réduise momentanément vos heures de travail;
  • qu’il vous permette de téléphoner régulièrement à votre proche ou aux professionnels de la santé qui le suivent;
  • qu’il vous permette de prendre un temps d’arrêt, voire un congé sans solde (vous avez droit à douze semaines selon la Loi québécoise des normes du travail).

Évitez le surmenage au travail comme à la maison

  • Soyez organisé : dressez une liste de tâches à faire.
  • Gardez-vous au moins 30 minutes par jour, juste pour vous.
  • Déléguez et partagez les tâches.

Sources :

Ressources pour la personne aidante

Il est essentiel de ne pas s’oublier dans l’accompagnement d’un proche et de trouver un équilibre entre son propre bien-être et celui de la personne atteinte.

Si vous sentez le besoin d’être appuyé, n’hésitez pas à vous confier, à consulter des professionnels et à vous informer sur l’ensemble des possibilités de soutien, dont le soutien financier auquel vous pourriez avoir droit, dont :

Plusieurs ressources existent pour alléger votre charge ou pour vous donner du soutien psychologique :

  • les autres membres de votre famille ;
  • vos amis et vos voisins ;
  • le Centre de santé et de services sociaux (CSSS),le Centre local de services communautaires (CLSC)
  • les organismes communautaires ;
  • les groupes d’entraide et de soutien pour les personnes aidantes.

Des organismes ou des bénévoles peuvent aussi vous aider à réaliser certaines tâches quotidiennes telles que le ménage et la préparation des repas, ou encore vous offrir des moments de répit. Communiquez avec le service Info-cancer (1 800 363-0063 ou ) pour connaître les ressources près de chez vous.

Visitez notre rubrique « Services et ressources » pour en savoir davantage sur l’aide qui pourrait vous être apportée, à vous et à la personne que vous accompagnez.

Pour connaître les ressources disponibles dans votre région, communiquez avec le service Info-cancer de la Fondation québécoise du cancer au 1 800 363-0063 ou à .

Ressources Cancer
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